Anthony nous a écrit une carte postale.


Note des rédacteurs du blog: Dans la frénésie du quotidien, il est facile de se perdre, de se laisser emporter par le tourbillon des obligations et du stress. Pourtant, une sagesse simple et puissante nous invite à marquer une pause. Cet appel à ralentir, à observer et à respirer est un rappel à l'essentiel, une invitation à retrouver le moment présent et à redécouvrir la paix intérieure.

"Alors je vous adresse ces mots : ralentir, observer, respirer."


Mes TCF,

Je vous écris comme on prend une pause, au milieu du tumulte des jours. 

Non pas pour raconter quelque exploit, mais pour partager un instant qui, en apparence, ne vaut rien, et qui pourtant contient le monde.


Ce matin, j’ai pris le temps de m’arrêter. Rien d’exceptionnel autour de moi : une feuille que le vent faisait tournoyer comme une danseuse hésitante, une fourmi obstinée qui traînait derrière elle une charge bien plus grande que son corps, un rayon de lumière qui s’attardait sur l’écorce d’un arbre et en révélait les rides comme celles d’un vieux visage. Ces petites choses, que d’ordinaire on traverse sans les voir, m’ont retenu.

Et j’ai pensé : peut-être que la vie se cache justement là, dans ces détails qu’on balaie du regard pressé. Nous croyons toujours devoir courir après des horizons plus vastes, alors qu’il suffirait parfois de s’incliner vers ce qui est déjà là.

Prendre le temps, ce n’est pas ralentir pour se reposer, c’est ralentir pour habiter. C’est découvrir que l’essentiel ne se trouve pas au bout d’une course, mais dans la texture même du présent. Dans une pierre chauffée par le soleil, dans la lenteur d’un nuage qui se défait, dans un silence qui nous enveloppe.

La nature, quand on lui prête attention, devient une messagère. Elle nous rappelle que tout a son rythme : l’arbre ne force pas sa croissance, la rivière ne précipite pas son cours, l’abeille ne s’inquiète pas de son butin. Et pourtant, tout avance. Tout se fait.

Alors je vous adresse ces mots : ralentir, observer, respirer. 

Non pas pour fuir la vie, mais pour mieux la regarder. Parce que dans la patience des détails se cachent les vérités les plus vastes, celles qui nous relient à la fois à nous-mêmes, aux autres, et au monde.


Fraternellement


Anthony été 6025.


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