VOYAGE.
"Si je sais par où je suis passé, je découvre chaque jour où je suis (ou crois être), sans pouvoir dire où je vais aller demain."
Le 18 août 2024.
Nice (Terre Intérieure)
Cet été, j’ai poursuivi un voyage que j’ai débuté il y a bien longtemps déjà.
Depuis combien de temps ? J’ai du mal à dater.
Ce doit être depuis que s’impose à moi l’impérieuse nécessité d’un miroir, pour décrypter la place que j’occupe dans la brève étincelle que constitue mon existence dans le cycle de la vie.
Par-dessus tout, il me semble que c’est la notion de responsabilité qui stimule depuis lors mon besoin de comprendre.
Les autres ; Moi ; La destinée ; Le plan. Quelle part de contrôle exerce-je sur les évènements qui affectent mon microcosme ? Quelles sont les conséquences de mes actes sur mon entourage ?
J’ai la sensation aujourd’hui plus que jamais, que l’image qui m’est renvoyée par le miroir est instable.
Au gré de décisions qui paraissent monumentales à l’échelle individuelle, les traits se troublent et le construit, qui paraissait pourtant stable quelques minutes auparavant, se déforme.
"Les intuitions de règles qui s’étaient peu à peu imposées, les euristiques patiemment découvertes, les certitudes acquises sont remises en question. Tant est si bien que la connaissance de soi paraît une utopie."
Les amis qui m’accompagnent sur la voie de la compréhension de mes actes : valeurs, expériences de vie, besoins, complexes, capacités émotionnelles … sont-ils bons ou mauvais ?
Dans quelle mesure régulent-ils mes rapports aux autres de manière égocentrique, ce qui me semble inéluctable, ou bien en fait de façon égoïste, ce que j’aurais du mal à accepter ?
Le chemin que je parcours au gré de ce voyage ne suit pas une route définie. Je suis aujourd’hui à un endroit que je n’aurais pu imaginer. Rien dans cette histoire ne me semble correspondre à un scenario préconçu. Si je sais par où je suis passé, je découvre chaque jour où je suis (ou crois être), sans pouvoir dire où je vais aller demain.
Est-ce envisageable ?
Peut-être cela est-il inutile finalement.
J’ai la sensation d’être un collectionneur d’image Panini, dont le seul protagoniste de la collection serait moi.
Et à qui un observateur curieux demanderait : « pourquoi ? ».
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